© Denis Glenard 2003

 

La Légende (et les faits)

 

Je ne sais pas à quel point on peut parler de légende ou d'histoire, mais voici mes réflexions sur l'histoire de notre famille. Le document le plus ancien qui est aujourd'hui disponible est l'acte de baptême de Christophe GLENARD (fils d'Antoine Glénard et Catherine Combalande) datant du 29 septembre 1648 (voir transcription). Tout ce qui a pu avoir lieu auparavant n'est que conjectures, tant que nous n'aurons pas d'éléments de preuve pour étayer nos présomptions.

A) La piste belge

Nous disposons du livre de Jean Coignet "Lettres de ma grand-mère Elisabeth Coignet de 1815 à 1821" qui comprend des tableaux généalogiques de la famille Glénard. Ces tableaux commencent par la notation suivante : "Famille originaire de Belgique, qui vint s'installer à Chessy-les-Mines, vers l'année 1600, où elle fut naturalisée par les seigneurs de la Condamine, seigneurs d'Ampuis et de Chessy" Cette généalogie commence à Gaspard Glénard époux de Jeanne Rondelet. Ce Gaspard-là est sans doute le fils de Christophe et de Anne de Thenay, qui épousa le 7 septembre 1700 Jeanne Riondelet à Chessy. Le reste de la généalogie comporte des inexactitudes qui ont été révélées grâce à l'étude des archives paroissiales de Chessy (voir La Généalogie).

Un autre document dont je ne possède qu'une copie est une lettre de Benoît Glénard, datée du 3 mars 1869 dont la transcription est la suivante : 

"Généalogie de la famille Glénard de Chessy

Cette famille originaire de Belgique vint s'établir à Chessy-les-Mines vers l'année 1600 où elle fut naturalisée par les puissants seigneurs de la Condamine, seigneurs d'Ampuis et de Chessy. Cette famille fut une des mieux considérées; elle était une des plus riches du village de Chessy.

...(suit une généalogie identique à celle publiée par Jean Coignet)...

Chaque famille peut continuer sa branche à volonté; quant à moi, j'ai fait ce que j'ai pu et si les autres en font autant, cela n'ira pas trop mal.

Quant à la souche de notre famille, j'en ai les titres entre les mains et ceux qui ne le croiront pas peuvent venir s'en assurer chez moi, Benoît Glénard, ancien négociant en tous genres, âgé de 82 ans au 3 mars 1869, qu'il plaise à Dieu de vous tenir aussi longtemps et plus que moi sur la Terre, sans compter ce que je puis encore y rester, Dieu seul le sait, et vous pourrez dire que vous avez assez vécu.

Donné par moi Benoît Glénard à notre famille, né à Chessy à ma maison maternelle le 3 mars 1787"

Si quelqu'un possède l'original de cette lettre et des "titres de la souche de notre famille" ou sait où les trouver, merci de me contacter !

Il existe également une souche Glénard dans la Somme, plus précisément à Camon, banlieue d'Amiens où l'on trouve un François Glénard né vers 1641 (voir les branches perdues) et ayant eu plusieurs enfants et petits-enfants. Il y a aujourd'hui dans le département de l'Oise quelques Glénard que l'on ne peut rattacher aux descendants d'Antoine Glénard mais qui pourront peut-être nous indiquer s'ils descendent de François Glénard.

En faisant un peu d'histoire, on s'aperçoit que la Belgique en tant qu'Etat n'existe que depuis 1861. En revanche, la région existe depuis le temps des Romains. En effet, on trouve à la fin du IIIème siècle la "Belgica prima" ayant pour capitale Trèves et la "Belgica secunda" ayant pour capitale Reims. Quant à la séparation des Pays-Bas du Nord et du Sud, elle date de l'Union d'Utrecht, en 1579. De là à déduire que Camon faisait partie de la "Belgique" et que par conséquent Antoine et François Glénard étaient cousins plus ou moins éloignés, il n'y a qu'un pas que je m'empresse de franchir allègrement afin de continuer dans la légende...

 B) La piste Écossaise

La tradition orale dans certaines branches de la famille voulait que nous étions originaires d'Écosse. Difficile de rechercher là-bas sans avoir le moindre indice. Mais un certain nombre d'éléments permet d'étayer cette hypothèse : GLENARD veut dire en gaélique "Vallée haute" qui s'écrit également Ghleann Ard, mais tout pointe vers une autre direction que nous verrons plus tard.

D'après Monique Glénard (née Bossan), elle entendait toujours sa belle-mère (née Molin) dire que la famille disposait d'un "tabouret" à la cour d'Écosse...

On peut supposer que la famille Glénard (ou Glenard, sans accent, comme écrit primitivement) était bel et bien établie en Écosse mais qu'étant catholique elle dut quitter l'Écosse dans la deuxième moitié du XVIème siècle pour échapper aux persécutions des protestants.

De l'Écosse à la France il n'y avait qu'un pas, dans la mesure ou "The Auld Alliance" ouvrait une porte aux émigrants. On peut donc parfaitement admettre une première étape dans la région d'Amiens, puis une installation définitive à Chessy, en tous cas pour une partie de la famille..

C) La piste Irlandaise

Si GLENARD semble être d’origine gaélique, il s'agit d'un mot irlandais, car composé de glen ou gleann = vallée et de ard = haute, l’adjectif se plaçant après le nom dans la syntaxe gaélique (www.ceantar.org/cgi-bin/grmqsearch.cgi/irish) ou (http://homepages.iol.ie/~discover/der.htm) On trouve beaucoup de lieux portant ce nom en Irlande.

- Il existe une GLENARD House en Irlande dans le Dun Loaghaire-Rathdown County (www.dlrcoco.ie/tourism/build.htm)

- Toujours en Irlande, dans le comté de DONEGAL, paroisse de Muff, il existe un « townland »  nommé Glenard (www.geocities.com/capitolhill/lobby/6705/townlands.html)

- A Dublin, j’ai trouvé une Glenard Residence pour étudiants, malheureusement, ils ne connaissent pas l'origine du nom.

- Toujours en Irlande, à Salthill, Galway County, on trouve Glenard road, Glenard crescent, etc. Plusieurs sites variés citent des adresses avec ces noms.

- Enfin, on trouve un cap sur la côte Est irlandaise qui porte le nom Glenard http://www.calle.com/info.cgi?kind=topo&lat=51.9833&long=-7.6000&name=Glenard&cty=Ireland&alt=0&zoom=

Dans la mesure où beaucoup d'Irlandais ont émigré en Écosse (et vice-versa), il paraît relativement probable que le berceau de notre famille se trouve en Irlande. Ceux qui y voyagent peuvent se renseigner à l'occasion.